mardi 3 septembre 2013

Six experts de la Syrie sur le HuffPost: combien d'intéressants?

Vous le savez, j'aime bien essayer d'autres manières de voir l'actu. Aujourd'hui, mardi 3 septembre, direction Le Huffington Post. Question: combien y-a-t-il de "paroles d'experts" et que disent-ils au sujet de la Syrie.

Je vous emmène?

Numéro 1. Pierre Servent, expert militaire pour France 2, très connu des blogueurs aussi, entendu à peu près partout. Leitmotiv: François Hollande ne DOIT pas faire voter sa décision par le Parlement. Pourquoi? Parce que lorsqu'elle sera aux affaires, l'opposition sera contente de pouvoir en faire autant. Bon... Cool...

Numéro 2. Pierre Guerlain, professeur de civilisation américaine à Nanterre. La précision de son métier n'a qu'assez peu de chose à voir avec son texte, sur ces humanitaires "bottés", va-t-en-guerre, dont il pointe les paradoxes avec justesse en terminant sur la mise sous pression nécessaire des deux camps en Syrie. Au bout de deux ans de massacres, les pressions auraient déjà dû montrer leurs effets... Sinon, le combat ne cessera que faute de combattants... Le pari pris par Assad dès le début.

Numéro 3. Patrick Martin Genier, professeur de droit public à Science-Po. Le billard à quatre bandes promis dès le titre, belle promesse à mes yeux sur les répercutions d'un conflit syrien potentiel alors qu'il évoquait lui quatre bandes d'hommes (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France)..., tombe dès l'introduction à trois, puis deux, puis un... La France. Suis déçu d'avoir imaginé un truc sur les dominos.

Numéro 4. Gilles Kessary, journaliste et diplomate. Sur la préparation d'Israël. Six paragraphes pour y arriver. Et pour dire que cette fois, Israël ne va pas être surprise. Perso, je crois que j'aurais aimé qu'on aille encore plus loin. Qu'on y associe l'Iran, qui joue un rôle sur les deux problématiques (Syrie - Israël). Qu'on se demande ce que ferait Israël, quel risque cela poserait pour toute la région...

Numéro 5. Nabil Ouchagour, chroniqueur, consultant en communication institutionnelle et fondateur du Mouvement des engagés. Pour moi, LA vraie bonne analyse qui invite Obama à écouter les opinions publiques de la région à défaut de pouvoir jauger correctement l'opinion publique syrienne. Là encore, au final, il s'agit de mesurer les conséquences possibles pour toute la région.

Numéro 6. Julian Fernandez, professeur droit public à Lille 2, spécialiste des questions internationales en relation avec le judiciaire. Qui défend une autre option que l'intervention militaire, celle de la Cour pénale internationale. J'aime assez l'idée mais les nombreuses discussions qui égratignent chaque début de traitement judiciaire d'un "cas" témoigne du manque de crédit objectif que les dirigeants accordent à l'institution, d'ailleurs sous-financée. Une belle idée qui sous-entend qu'Assad soit inquiété pour crimes contre l'Humanité.

Bilan: deux très bien. Les deux qui ont choisi de pousser dans leur champs de compétences et pas dans ce qu'on peut entendre à peu près partout et avec quoi il est facile d'être d'accord.

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